Elisa UNG
Kinéthérapeute
Rééducation périnéale
Vaginisme
Douleurs pelvi-périnéales
Hypnothérapeute
Qu’est-ce qui m’a donné envie d’être kiné ?
Ce qui me plaît dans le métier de kiné c’est le soin, d’aider les gens à aller mieux et particulièrement par le biais du corps. Le corps reflète notre mode de vie, nos conditions mentales et émotionnelles. Créer, développer une compréhension, faire ami-ami avec son corps, le trouver beau dans le mouvement sont des thématiques qui me plaisent et sont instinctives pour moi. J’ai toujours massé ma famille et mes amis depuis toute petite. J’aime me sentir vivre à travers des activités corps esprit comme le yoga, la méditation et des activités corporelles artistiques comme la danse classique qui pour moi permet de créer de la beauté et de l’émotion grâce à son corps. On se rend compte qu’à travers lui on accède à son esprit, on développe de l’art, il nous permet de faire de la connexion avec les gens en les touchant, il nous permet de montrer notre amour, il nous soutient pour explorer et vivre ce qu’on doit explorer et vivre. Notre corps est plus qu’un outil ou un instrument plus qu’une enveloppe ou une interface, nous sommes lui et il est nous.
Étant manuelle, aimant faire et créer, je savais depuis petite que je voulais un métier avec du sens concret avec mes mains, du sens nourricier pour l’âme comme aider les gens. D’autres métiers pouvaient s’ouvrir à moi comme les métiers de bouche ou en contact avec la nature mais j’ai préféré le soin qui me donnaient l’intuition profonde de développer au mieux des qualités d’altruisme, de compassion, de générosité, de bienveillance. C’était un métier qui allait me faire grandir et pourquoi pas aider à grandir, épanouir, apaiser, donner du confort, être utile, aider les autres dans le même temps.
Prendre soin des autres à travers le corps, c’est mon métier, c’est un impératif et un engagement : j’apprends à comprendre celui des autres, le mien. J’apprends que tout est relié. J’apprends à apprendre et à passer le relais.
Et la rééducation périnéale ?
Je ne savais pas ce que c’était avant de faire un stage chez Sandrine Galliac Alanbari, kiné de référence dans la rééducation périnéale. J’ai découvert un monde, ça m’a chamboulée et émue. Je ne savais pas encore réellement pourquoi mais je sentais que c’était profond, utile, secret, mystérieux.
J’ai eu l’énorme chance d’avoir été en contact avec une très grande thérapeute : j’ai vu des patientes se confier et se livrer, j’ai vu des rires, de l’amusement, j’ai vu comment écouter, j’ai vu comment soigner. Cela ne ressemblait en rien à de la kiné pour le dos, le genou ou le cou. Le périnée finalement est une partie anatomique comme le reste du corps me disais-je, et pourquoi autant d’émotionnel, de sentiments, de jugements, de croyances venaient s’intriquer autour ?
Ce fut le début du cheminement et l’envie d’aller dans ces territoires de soin et d’explorations. Aujourd’hui, j’ai compris que les fonctions périnéales construisaient le berceau des relations intimes avec soi et aux autres. C’est une entité qui cristallise les questions de sexualité, les questions de féminité et de masculinité, les questions de sale et de propre, les questions de vie et de mort, les questions sacrées. La rééducation périnéale est un temps pour poser ces interrogations, pour écouter ou réécouter son histoire qui sont inscrites dans les cellules, dans les tissus dans les muscles et dans l’esprit des patient.e.s.
Voilà ce que j’aime : le questionnement en fil continu, l’abord d’une intimité, la relation et les relations qui se nouent, le champ émotionnel, parler de l’essence de ce qui nous anime en tant qu’humain.